La colline de Montmartre fut, depuis longtemps, un lieu de culte : des temples gallo-romains y furent sans doute dédiés à Mercure et à Mars. Puis, après le martyre des saints Denis (premier évêque de Paris), Rustique et Éleuthère, au IIIe siècle, se développa un culte chrétien. Les deux hypothèses étymologiques reflètent cette histoire : pour certains, le nom de Montmartre viendrait de « Mons Martis » (mont de Mars) ; pour d’autres de « Mons martyrum »(mont des martyrs).
L’histoire de la basilique est inséparable du contexte dans lequel elle a été érigée : la guerre entre la France et l’Allemagne qui éclata en 1870. En décembre, à la suite de la défaite militaire de la France, Alexandre Legentil, propriétaire d’un grand magasin de tissus, et Hubert Rohault de Fleury, peintre, font vœu de bâtir une église à Paris dédiée au Sacré-Cœur de Jésus, en signe de pénitence, de confiance, d’espérance et de foi. Après approbation de ce vœu par le cardinal Guibert et le vote du projet de construction par l’Assemblée nationale, la première pierre fut posée en 1875. Dès le 1er août 1885, débuta l’adoration eucharistique continue, qui n’a jamais cessé depuis.
Avec près de onze millions de pèlerins et visiteurs par an, c’est l’un des monuments religieux parisiens les plus fréquentés. Parmi les nombreuses richesses artistiques, on peut y admirer la mosaïque du cul-de-four de l’abside du chœur représentant le Sacré-Cœur de Jésus, ainsi que le grand orgue Cavaillé-Coll. Depuis 1995, la communauté des sœurs bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, le recteur et les chapelains de la basilique assurent ensemble l’animation du sanctuaire.
Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
35 rue du Chevalier de la Barre
75018 Paris
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