Nichée dans les collines, entre Nice et Monaco, la commune de Laghet (qui signifie « petit lac, étang ») possédait, dès le XVe siècle, une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Servant d’abri aux hommes comme aux bêtes, elle fut restaurée en 1625 par Don Jacques Fighiera, prêtre d’Eze dont dépendait le territoire de Laghet. En 1652, trois prodiges eurent lieu : la guérison d’un lépreux, la délivrance d’un prisonnier des pirates barbaresques et le salut d’une fille possédée. Les pèlerins ne tardèrent pas à accourir de Nice, de Monaco, de la Provence et de la Ligurie voisine. En 1653, une commission de théologiens reconnut l’authenticité des miracles. Un sanctuaire fut alors édifié, et les ex-voto (des peintures relatant la scène du prodige) commencèrent à couvrir ses murs, témoignant de la vivacité de la dévotion des pèlerins pour Notre-Dame de Laghet. Aujourd’hui, on en compte plus de 4 000, dont 800 classés « Monuments historiques ».
Au-dessus du maître-autel, on peut toujours admirer la belle statue de la Vierge que Don Jacques Fighiera offrit au sanctuaire. Sculptée dans un tronc de sorbier par un artiste parisien, Pierre Moise, elle a été ornée de peintures polychromes par l’artiste niçois Jean Rocca. Nombreux sont les pèlerins qui viennent prier cette « Madone de Laghet », en famille, en groupe ou individuellement. Ils peuvent s’y ménager un temps de repos, de retraite ou y effectuer un pèlerinage. C’est aussi une halte privilégiée sur le chemin de Rome. L’animation du sanctuaire est assurée par des prêtres missionnaires de La Salette de la Province de Madagascar et par des bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre.
Sanctuaire Notre-Dame de Laghet
06340 La Trinité
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