La basilique de Notre-Dame de Montligeon, adossée à la forêt de Reno, fait face aux collines du Perche en Normandie. Sa taille impressionnante (74 m de long pour 32 m de large au transept, et deux clochers de 60 m de hauteur), lui a valu le surnom de « cathédrale dans les champs ». De style néo-gothique, sa première pierre a été bénie en juin 1896. Sa construction s’est déroulée au fil des dons envoyés par les fidèles du monde entier.
Au fond du chœur de la basilique, une statue monumentale de Notre-Dame Libératrice domine le maître-autel. Elle met en évidence la Vierge Marie portant l’Enfant-Jésus. À ses pieds, deux personnages féminins se ressemblent. Ces deux femmes ne sont en fait qu’une seule âme dans différentes étapes de sa vie posthume : l’une, suppliante, échange un regard plein de confiance avec la Vierge Marie, qui lui tend la main et la recouvre de son manteau. Elle attend d’être libérée du péché qui l’emprisonne. L’autre, enfin libérée et rénovée, les mains sur la poitrine en signe d’action de grâce, reçoit des mains de l’Enfant-Jésus la couronne de la vie éternelle.
L’intuition spirituelle d’un prêtre de campagne, l’abbé Paul-Joseph Buguet, est à l’origine du sanctuaire de Montligeon. En 1884, il fonde une Œuvre de prière pour les défunts dont la célébration de la messe est le cœur : c’est la Fraternité Notre-Dame de Montligeon. Aujourd’hui encore, chacun est libre de s’inscrire ou de demander l’inscription d’un proche ou d’un ami vivant ou défunt à la Fraternité.
En lien avec cette prière, le sanctuaire développe une mission de compassion, d’écoute et de consolation auprès de toutes les personnes frappées par le deuil. Chaque année, plus de 120 000 personnes viennent en pèlerinage ou participent aux sessions organisées par le sanctuaire.