Le village de Conques se situe à l’endroit où deux rivières, le Dourdou et l’Ouche, forment une sorte de coquille (concha, en latin), ce qui lui aurait donné son nom. Dans ce site naturel privilégié, l’ermite Dadon fonda, à la fin du VIIIe siècle, un monastère adoptant la règle de saint Benoît. Vers 866 se produisit un événement qui allait renforcer la notoriété du lieu : la légende rapporte qu’un des moines, Arosnide, ramena au monastère les reliques d’une jeune martyre, sainte Foy, qu’il avait dérobées à l’église d’Agen. Attirées par de nombreux miracles, les foules ne tardèrent pas à affluer et le rayonnement du sanctuaire s’étendit dans toute l’Europe. Aussi, lorsque le pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle se développa, il devint naturellement une halte privilégiée sur la route des pèlerins qui se dirigeaient vers la lointaine Galice.
Conques est toujours l’une des étapes majeures sur la voie du Puy-en-Velay. Pèlerins et visiteurs y admirent notamment le célèbre tympan du Jugement dernier, ainsi que le trésor comprenant des pièces d’art uniques de l’époque carolingienne, parmi lesquelles la statue-reliquaire de sainte Foy. À l’intérieur de ce magnifique édifice roman, les vitraux ont été réalisés par l’artiste Pierre Soulages. Sept chanoines prémontrés, dépendant de l’abbaye de Mondaye (Calvados), célèbrent quotidiennement la messe et la liturgie des heures et assurent l’animation spirituelle du sanctuaire. Ils réservent aussi un bel accueil aux pèlerins : la visite du tympan, la bénédiction pour la route, ainsi que l’hébergement, avec l’aide d’hospitaliers bénévoles.
Abbaye Sainte-Foy
Place de l’Abbaye
12320 Conques-en-Rouergue
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